Quand l'absentéisme met en péril l'activité Malakoff Humanis

Publié le 09.08.2023

En 2014, le suicide d’un collaborateur a réveillé des tensions au sein de l’entreprise et entraîné des arrêts maladie en si grand nombre que l’activité de la Saline Royale commençait à être en péril.

Pour permettre à l’ensemble du collectif de reprendre le travail, Nicolas Combes, Directeur général adjoint de la Saline Royale d'Arc-et-Senans, représentant de l’ANDRH en Franche Comté, a pris 2 grandes catégories de mesures : des mesures pour gérer les conflits interpersonnels et ainsi améliorer l’ambiance de travail, et des mesures pour faire progresser les conditions de travail grâce à des investissements pour réduire la pénibilité de certains postes.

Les dirigeants ne sont pas toujours conscients de la manière dont les actions en faveur des conditions de travail peuvent remobiliser les salariés, observe Nicolas Combes. Les salariés se sentent reconnus quand ils voient que l’on cherche à améliorer leurs conditions de travail. A la Saline Royale, les arrêts maladie ont ainsi été divisés par 3 et l’investissement des salariés s’en est ressenti. 20 % des arrêts en entreprise s’expliquent par des problèmes de conditions de travail, d’ambiance de travail ou de stress. Il est important de se poser ces questions, d’autant que l’absence d’un salarié vient charger la part des autres salariés.

Investir dans la fidélisation

Trop souvent, l’investissement dans les conditions de travail est vu comme une ligne de dépense. La question n’est pas d’acheter un babyfoot mais de former ses collaborateurs, leur proposer des parcours d’évolution professionnelle pour les engager et fidéliser. La fidélité du salarié est la première richesse de l’entreprise.

Investiguer

Même si l’absentéisme n’est pas important, il faut garder le contact avec les salariés absents. Accueillir le salarié qui revient au travail est essentiel. De-même, manifester sa satisfaction. Et le chef d’entreprise doit s’intéresser aux raisons de l’absence. Pour ce faire, il faut associer les délégués du personnel et ne pas hésiter à faire appel à des professionnels pour diagnostiquer les problèmes.

Faire confiance

L’entreprise doit proposer de la souplesse à ses salariés, notamment quant aux horaires de travail. Il n’est pas nécessaire de créer du stress ou des tensions parce qu’un salarié a un problème de transport, d’embouteillage ou parce qu’il doit emmener les enfants à l’école.

L’entreprise doit apprendre à faire confiance à ses collaborateurs y compris pour qu’ils prennent la parole en public. Les responsables doivent savoir s’effacer pour ne pas toujours laisser les dirigeants en 1^ère ligne.

Être à l’écoute des signes

Prévenir l’absentéisme, c’est possible !

Rencontre avec Nicolas Combes directeur général adjoint de la Saline Royale d'Arc-et-Senans, représentant de l’ANDRH en Franche Comté.

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