Malakoff Humanis et le CEG dévoilent leur 1er baromètre sur la santé dans les cabinets d’expertise comptable !

L’épuisement professionnel guette

Malgré des notes correctes accordées à leur santé physique (6,89/10) et psychologique (6,49/10) en moyenne, 61 % des salariés dans les cabinets témoignent ressentir régulièrement voire très régulièrement une pression liée aux échéances.

Quant au stress, il semble particulièrement présent :

• 92 % des professionnels se disent sujets au stress au travail
• Parmi eux :
  • 69 % ressentent régulièrement des symptômes physiques liés au stress au travail
  • Ce stress au travail génère des comportements addictifs (grignotage, café, tabac …) chez près de 43 %
• 71 % des répondants pensent régulièrement au travail la nuit, ce qui perturbe leur sommeil.

Une population engagée… mais à quel prix ?

En outre, du fait de leur travail fortement sédentaire, 51% des répondants souffrent de douleurs physiques liées à leurs postes de travail. Une situation accentuée par le fait que seulement 55 % d’entre eux pratiquent une activité physique régulière.

Pour autant, le recours au soin n’est pas un réflexe répandu dans la profession :

• 78 % des sondés n’ont jamais eu recours à un professionnel de santé (médecin, psychologue) pour une question liée au travail,
• 20 % ont eu un arrêt de travail ou plus sur les 12 derniers mois glissants (hors grossesse, dents de sagesse) : une moyenne inférieure à la moyenne nationale qui se situe aux environs de 34 % ⁽¹⁾.

Le niveau d’absentéisme dans la profession, lui, est relativement bas, et noté 2,62/10. Faut-il y voir un signe d’engagement fort… ou un tabou autour du recours au soin ? La prévention sur la santé au travail n’en sera que davantage clé.

Des profils managériaux en surchauffe

Chefs de missions, managers/chefs de bureaux, Experts-Comptables dirigeants et associés : ces trois profils apparaissent comme particulièrement en « surchauffe» au niveau de leur charge de travail, de leur exposition à la pression liée aux échéances, de leur équilibre vie pro-vie perso …

Ainsi, 35 % des dirigeants de cabinets travaillent le week-end et le soir plusieurs fois par semaine. Un signal clair de surcharge.

Des disparités par taille de cabinet

Les cabinets de 50 à 100 salariés présentent les meilleurs résultats en matière de santé physique (7,17 vs. 6,89/10) et psychologique (6,84 vs. 6,49/10). Parmi eux :

• 46 % des salariés rapportent que leurs cabinets leur permettent de pratiquer facilement du sport sur leur temps de pause (versus 26 % pour le reste du panel)
• 60 % estiment que l’offre de restauration est de qualité ou qu’ils ont des moyens satisfaisants pour déjeuner au bureau (versus 53 % pour le reste du panel).

En passant de « petit» à « grand» cabinet, ces cabinets ont certainement été poussés à se structurer et à adopter des mesures de fidélisation RH, au bénéfice de la qualité de vie au travail. Tant mieux !

Les grands cabinets de plus de 200 salariés, eux, présentent quelques signaux d’alerte :

• 28 % des répondants disent ne pas y avoir de soutien, ni de leurs collègues, ni de leur hiérarchie (versus 18 % pour l’ensemble du panel)
• 82 % pensent souvent au travail la nuit, perturbant ainsi leur sommeil (vs. 71 % pour l’ensemble du panel).

La bonne organisation du cabinet : facteur essentiel pour une meilleure santé au travail

À la question « Quels sont les principaux points évoqués dans ce questionnaire qui t’amènent à rester dans une entreprise, ou à en choisir une nouvelle ? », 77 % des professionnels ont opté pour l’organisation, l’autonomie, le rythme et la charge de travail. Que faut-il en conclure ? Que la bonne organisation du cabinet est le premier facteur de bien-être au travail, et d’attractivité RH pour les cabinets !

Néanmoins, une palette d’actions complémentaires peut également améliorer la santé et le bien-être dans les cabinets, et est détaillée dans ce baromètre avec le concours et l’expertise de Malakoff Humanis. Des idées concrètes et accessibles pour prendre soin de la santé des équipes !

(1) Source : WTW France, baromètre sur l’absentéisme dans le secteur privé