Frais de succession sur l’assurance vie : quels montants, quels abattements ?

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Comprendre la fiscalité successorale de l’assurance vie

Qu’est-ce que les frais de succession dans le cadre d’une assurance vie ?

Le capital versé au(x) bénéficiaire(s) d’une assurance vie n’entre pas dans la succession, à condition qu’une clause bénéficiaire valable ait été désignée. Il est soumis à une fiscalité spécifique à l’assurance vie, différente des droits de succession classiques.

Exception : pour les primes versées après 70 ans, seuls les montants excédant 30 500 € sont réintégrés à l’actif successoral et soumis aux droits de succession.

Quelle différence avec l’héritage classique ?

Contrairement à un compte bancaire ou à un bien immobilier transmis automatiquement aux héritiers, le capital d’une assurance vie est transmis directement au(x) bénéficiaire(s) désignés, hors succession. Cela permet d’optimiser la transmission et de bénéficier d’avantages fiscaux.

Cependant, certaines situations font exception :

  • Absence de bénéficiaire désigné,
  • Clause bénéficiaire mal rédigée ou imprécise,
  • Décès du bénéficiaire avant l’assuré sans bénéficiaire de second rang.

Dans ces cas, le capital peut être réintégré dans la succession et soumis au régime fiscal classique.

Quels abattements fiscaux selon l’âge du souscripteur ?

L’abattement de 152 500 € avant 70 ans (article 990 I du CGI)

Lorsque les primes ont été versées avant les 70 ans de l’assuré, chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 €. Au-delà, les capitaux sont taxés à 20 % jusqu’à 700 000 €, puis à 31,25 % pour la part excédant ce seuil.

L’abattement global de 30 500 € après 70 ans (article 757 B du CGI)

Ici, les règles sont différentes. Après 70 ans, l’ensemble des bénéficiaires se partagent un abattement global de 30 500 €, tous contrats confondus. Quant à la fraction excédentaire, elle est soumise aux droits de succession classiques.

À noter : dans ce cas, les intérêts et plus-values générés par le contrat restent exonérés.

Quelles sommes sont réellement taxées ? Cas pratiques

  • Cas nº1 : Un assuré a versé 120 000 € sur son contrat d’assurance vie alors qu’il avait 65 ans. Au moment de son décès, le contrat vaut 130 000 € grâce aux gains. Comme les versements ont été faits avant ses 70 ans, le bénéficiaire profite d’un abattement fiscal de 152 500 €. Or, le capital transmis (130 000 €) est inférieur à cet abattement. Résultat : aucun droit de succession n’est à payer.
  • Cas 2  : Une souscriptrice a versé 100 000 € sur son contrat d’assurance vie à l’âge de 73 ans. À son décès, le contrat vaut 130 000 €. Dans ce cas, seule les primes versées après 70 ans (100 000 €) sont intégrées à l’actif successoral. Les 30 000 € de gains générés par le contrat sont exonérés de droits de succession. Enfin, un abattement global de 30 500 € s’applique à ces 100 000 €. Il reste donc 69 500 € à déclarer dans la succession, qui seront taxés selon le lien de parenté entre la défunte et le bénéficiaire.

Comparatif de la fiscalité selon l’âge des versements en assurance vie :

Versements avant 70 ans

Montant total versé :

120 000 €

Valeur du contrat au décès :

130 000 €

Part correspondant aux gains :

10 000 €

Base taxable :

Capital transmis = 130 000 €

Abattement applicable :

152 500 € par bénéficiaire

Gains imposés ?

✅ Oui, inclus dans l’assiette avant abattement

Montant taxable après abattement :

0 € (car 130 000 € < 152 500 €)

Fiscalité appliquée : Aucune taxation

Versements après 70 ans

Montant total versé :

100 000 €

Valeur du contrat au décès :

130 000 €

Part correspondant aux gains :

30 000 €

Base taxable :

Primes versées = 100 000 €

Abattement applicable :

30 500 € global, tous bénéficiaires et contrats confondus

Gains imposés ?

❌ Non, les gains sont exonérés

Montant taxable après abattement :

100 000 € – 30 500 € = 69 500 €

Fiscalité appliquée : Droits de succession selon lien de parenté

Quels bénéficiaires sont exonérés ou avantagés ?

Conjoint, partenaire de PACS : exonération totale

En cas de décès, le conjoint survivant ou le partenaire de PACS est totalement exonéré de fiscalité sur les sommes reçues via une assurance vie, peu importe le montant transmis et l’âge auquel les versements ont été effectués.

Autres héritiers : quels taux selon le lien de parenté ?

Parents/enfants

Abattement : 100 000 €

Taux d’imposition : de 5 à 45 % au-delà de l’abattement  

Frères et soeurs

Abattement : 15 932 €

Taux d’imposition : 35 % jusqu’à 24 430 € taxable, 45 % au-delà

Oncles et tantes / Neveux et nièces

Abattement : 7 967 €

Taux d’imposition : 55 % (sauf représentation, où le barème frères/sœurs peut s’appliquer)

Personnes plus éloignées ou sans lien familial (amis, concubins non PACSés...)

Abattement : 1 594 €

Taux d’imposition : 60 % sur la part restante

Comment se cumulent les abattements spécifiques à l’assurance vie et ceux des droits de succession ?

Lorsque les primes ont été versées après 70 ans, elles sont soumises aux droits de succession après application d’un abattement spécifique de 30 500 €, commun à tous les bénéficiaires et contrats.

Au-delà de cet abattement de 30 500 €, le montant restant est intégré dans la succession du défunt. Les bénéficiaires peuvent alors appliquer leur abattement personnel prévu par le droit des successions, selon leur lien de parenté (par exemple : 100 000 € entre parent et enfant), puis bénéficier du barème fiscal applicable.

Cela signifie que les abattements de l’assurance vie et ceux de la succession peuvent se cumuler, ce qui permet dans certains cas d’effacer totalement la fiscalité.

Comment calculer les frais de succession sur votre assurance vie ?

Quelles démarches et documents prévoir ?

Le bénéficiaire d’un contrat doit :

  1. Informer l’assureur du décès de l’assuré.
  2. Fournir l’acte de décès, une pièce d’identité et le contrat d’assurance.
  3. Remplir une déclaration de succession si nécessaire.
  4. L’assureur calcule les sommes dues aux impôts et procède au règlement.

Exemples chiffrés : cas concrets de taxation

  • Monsieur X a versé 200 000 € avant ses 70 ans à sa fille. L’abattement de 152 500 € s’applique. Les 47 500 € restants sont taxés à 20 %, soit 9 500 € de fiscalité.
  • Madame Y a versé 250 000 € après 70 ans à son fils
    • Seules les primes versées sont prises en compte (les gains sont exonérés)
    • L’assurance vie permet un abattement global de 30 500 €
    • La somme de 219 500 € (250 000 € - 30 500 €) est intégrée à la succession, puis soumise au barème progressif des droits de succession, après application de l’abattement personnel entre parent et enfant (100 000 €).

Le montant d’impôt dépend ensuite du barème applicable à la tranche concernée (par exemple 20 %) soit un impôt estimatif de 23 900 €.

Focus : capital transmis de 100 000 €, 250 000 €, 500 000 €

  • 100 000 € versés avant 70 ans : exonéré (abattement de 152 500 €).
  • 250 000 € versés avant 70 ans : 97 500 € taxés à 20 % = 19 500 €.
  • 500 000 € versés après 70 ans à un neveu : 469 500 € soumis aux droits de succession (taux pouvant aller jusqu’à 55 %).

Optimiser la transmission de son épargne avec l’assurance vie

Répartir les versements selon l’âge pour bénéficier des abattements

Il est judicieux de verser une partie de son épargne avant 70 ans pour bénéficier de l’abattement individuel de 152 500 € par bénéficiaire. Les versements après 70 ans (même s’ils sont taxables) peuvent aussi s’intégrer dans une stratégie d’optimisation fiscale d’assurance vie globale.

Choisir les bons bénéficiaires pour réduire la taxation

Désigner un conjoint, un enfant ou un partenaire de PACS permet de limiter, voire supprimer, les frais. Vous pouvez également nommer plusieurs bénéficiaires pour mieux répartir les abattements.

Anticiper : pourquoi faire des versements réguliers

En effectuant des versements progressifs, vous diversifiez dans le temps et anticipez les règles fiscales applicables selon l’âge. Cela permet aussi de respecter la limite du contrat et de construire une stratégie pérenne de transmission via l’assurance vie.

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Nous sommes à votre écoute

Pour répondre à toutes vos questions sur les frais de succession sur l’assurance vie

  • Oui, l’assurance vie et succession sont juridiquement séparées, mais fiscalement liées. Le capital transmis ne passe pas par le notaire, sauf cas particuliers (bénéficiaire décédé, clause absente…).

  • Oui, mais la part excédent aire sera taxée à 20 % ou 31,25 %. Il est possible d’utiliser plusieurs contrats et de répartir les bénéficiaires pour optimiser la fiscalité.

    Oui, il est possible de transmettre plus de 152 500 € par bénéficiaire, mais la part qui dépasse ce montant est taxée selon les droits de succession. Le taux dépend du lien entre le souscripteur et le bénéficiaire.

    Pour réduire l’impact fiscal, on peut :

    • utiliser plusieurs contrats d’assurance vie,
    • désigner plusieurs bénéficiaires pour répartir le capital.
  • L’excédent est soumis soit à l’article 990 I (versements avant 70 ans), soit aux droits de succession assurance vie classiques (article 757 B). Les taux varient selon le lien de parenté.

  • Non, les plus-values générées sur le contrat ne sont pas soumises aux droits de succession dans le cadre de l’article 757 B, pour les primes versées après 70 ans.

    À retenir :

    • Seules les primes après 70 ans peuvent être soumises aux droits de succession, pas les gains.
    • Pour les contrats plus anciens ou certains cas particuliers, d’autres règles peuvent s’appliquer.
  • Un mineur n’a pas d’exonération spécifique, mais les taux de droits de succession s’appliquent selon le lien familial. Ainsi, un bénéficiaire éloigné peut être taxé jusqu’à 60 % si les sommes ne sont pas couvertes par les abattements.