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Publié le 16.11.2021
Vous êtes à la tête d’une TPE-PME et vous faites très attention à votre forme physique et mentale. Est-ce le cas de tous les dirigeants de TPE-PME français ? C’est ce que nous avons essayé de savoir en avril 2021 au travers d’une étude dédiée.
Résultat : si vous êtes majoritairement en bonne santé, des marges de progression existent. La preuve en chiffres.
Santé des dirigeants : le décalage entre état de santé ressenti et réel
L’étude a été réalisée au printemps 2021, après plus d’un an de pandémie Covid-19 et alors que la troisième vague débutait. Malgré ce contexte, elle fait apparaître des aspects positifs.
La grande majorité des dirigeants affiche une bonne santé. C’est du moins ce que déclarent 82 % d’entre vous. De plus, 68 % disent pratiquer une activité physique régulière. Et pour ceux qui pratiquent un sport tous les jours, ce résultat est en augmentation de 3 % par rapport à l’étude de 2019 !
Ces bons résultats doivent toutefois être interprétés avec précaution. Tout d’abord parce qu’ils sont en recul. 86 % des sondés s’estimaient en bonne santé il y a deux ans et 70 % avaient une pratique physique régulière.
Plus inquiétant : l’augmentation de plusieurs facteurs de risque
- 17 % déclarent ainsi consommer de l’alcool quotidiennement, soit 7 points de plus que la moyenne des Français.
- Et 32 % sont fumeurs, un chiffre également supérieur à la moyenne française qui s’établit à 27 % de la population.
La crise Covid-19 a indéniablement eu un effet sur la vie quotidienne des dirigeants.
Le manque de visibilité économique, les difficultés de vente ou de trésorerie, les contraintes sanitaires : tous les effets économiques de la pandémie ont conduit à accroitre le niveau de stress. C’est le cas d’un dirigeant sur deux. Et un sur trois fait également état d’une fatigue accrue. Vous l’avez peut-être vous-même ressentie.
Quant au virus, 1 dirigeant sur 3 dit avoir été atteint. Toutefois même cette maladie n’a pas infléchi la tendance des dirigeants à ne pas prendre l’intégralité des arrêts maladie qui leur sont prescrits ! Seuls 70 % ont respecté la durée de leur arrêt. Pas vraiment une bonne idée alors que vous déclarez à 82 % être attentifs à votre mode de vie. Mais peut-être, est-ce lié à une couverture sociale insuffisante ?
Une confiance élevée malgré la crise
La combativité des chefs d’entreprise ne semble pas atteinte par la crise : c’est l’autre enseignement fort de cette étude.
Vous êtes ainsi 87 % à être confiants pour votre santé et à 74 % pour votre entreprise pour les deux prochaines années. Et cela alors même que 53 % d’entre vous connaissaient une activité ralentie voire arrêtée. Mais c’est le propre du dirigeant que de se projeter positivement dans l’avenir !
À noter que notre étude révèle également une volonté de protéger la santé de vos salariés. 96 % des sondés estiment qu’elle a un impact sur la performance de l’entreprise et 82 % ont déjà agi pour prendre en compte les fragilités individuelles de leur équipe.
La crise sanitaire et son impact : variable d'un secteur à l'autre
Impacté par les fermetures administratives et ayant moins la possibilité de mettre en place du télétravail, le monde de l’industrie semble avoir le plus souffert de la crise. Seulement 67 % des dirigeants de ce secteur se déclarent en bonne santé (contre une moyenne de 82 %). Ils sont également plus touchés par le stress.
Et cela se traduit concrètement dans leur état de santé : 41 % des chefs d’entreprises industrielles déclarent avoir pris du poids pendant la crise.
La construction et le secteur du bâtiment et travaux publiques semblent plus concernés par le sur-travail. 69 % des dirigeants de ces entreprises déclarent ainsi ne jamais décrocher de leur activité. Les effets sur la vie privée sont immédiats et près d’un sur deux éprouve des difficultés à conjuguer vie pro et vie perso.
Avec une activité ralentie ou arrêtée , le secteur du commerce est très affecté par la crise. 1 dirigeant sur 2 a donc logiquement vu son niveau de stress augmenter. Pourtant, ils sont plus nombreux que la moyenne à s’estimer en bonne santé (86 % contre 82 % pour l’ensemble des dirigeants). Ces dirigeants, prévoyants, ont peut-être profité de la crise pour faire plus attention à leur état de santé en prévision de la reprise (ainsi, 71 % déclarent une activité sportive régulière).
Enfin, dans les transformations, la crise a été placée majoritairement sous le signe du télétravail. Une donnée qui n’affecte pas l’état de santé des dirigeants, bonne à 82 %, ni leur pratique sportive. En revanche, ils déclarent plus que d’autres un sentiment d’isolement professionnel à 39 %.
Bon à savoir
Pour en savoir plus sur la santé des dirigeants et ses impacts sur la santé de l’entreprise, écoutez des chefs d’entreprise témoigner de leur vécu.