Le retour à l'emploi après un arrêt de travail

Alors qu’en 2019, 44 % des salariés déclarent avoir eu un arrêt maladie au cours des 12 derniers mois, s’assurer que la reprise se passe dans de bonnes conditions est un véritable enjeu.
Pour 1 salarié sur 8 (13 %), le retour en entreprise après un arrêt maladie s’est mal passé, d’autant plus lorsque celui-ci est de longue durée.
Anticiper la reprise du travail est souvent la clé pour un retour réussi.

Quelles sont les démarches à effectuer pour reprendre le travail ?

Lorsque votre arrêt de travail prend fin, vous n’avez aucune démarche particulière à effectuer pour reprendre votre activité.

Si vous le souhaitez, et que votre santé le permet, vous avez le droit de reprendre votre activité avant la fin de votre arrêt maladie. Dans ce cas, vous devez en informer votre caisse primaire d'assurance maladie dans un délai de 24 heures.

Dans tous les cas, la reprise de votre activité professionnelle met fin aux indemnités journalières jusque-là versées dans le cadre de l'arrêt de travail.

Côté entreprise le dispositif légal mis en place dépend de la durée de votre arrêt de travail :

  • Pour un arrêt de moins de 30 jours, vous n'êtes pas tenu de passer une visite médicale, vous reprenez votre travail dans les conditions habituelles ;
  • Pour un arrêt de plus de 30 jours et de moins de 3 mois, vous devez passer une visite de reprise du travail. Elle doit avoir lieu, à l'initiative de votre employeur, au plus tard dans les 8 jours qui suivent votre reprise du travail ;
  • Pour un arrêt de plus de 3 mois, en plus de la visite de reprise, une visite de pré-reprise peut être organisée avec le médecin du travail soit à votre demande, soit à l'initiative de votre médecin traitant ou du médecin conseil de la Sécurité sociale.

Quels sont les objectifs des visites médicales ?

La reprise du travail peut générer questions et inquiétudes. Que ce soit pour des raisons physiques ou psychologique, le médecin du travail peut jouer un rôle de coordinateur avec l’entreprise et réfléchir à des aménagements possibles.

L’objectif de la visite de pré-reprise est de favoriser votre maintien dans l'emploi. Au cours de cette visite, le médecin du travail peut recommander :

  • Des aménagements et adaptations de votre poste de travail,
  • Des préconisations de reclassement,
  • Des formations professionnelles à organiser en vue de faciliter votre reclassement ou votre réorientation professionnelle.

La visite de reprise du travail a pour objet :

  • De vérifier si votre poste de travail (ou, si c'est le cas, votre nouveau poste) est compatible avec votre état de santé,
  • D'examiner les propositions d'adaptation du poste ou de reclassement faites par votre employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail,
  • De préconiser l'aménagement, l'adaptation de votre poste ou votre reclassement,
  • D'émettre, si nécessaire, un avis d'inaptitude.

La visite de reprise du travail est obligatoire. Elle se déroule pendant les heures de travail.

Un(e) assistant(e) sociale peut également être une personne à rencontrer avant la reprise du travail. Elle permet de faciliter le retour à l'emploi en :

  • Donnant des informations sur les démarches à effectuer et les interlocuteurs utiles (médecine du travail, professionnels du maintien dans l'emploi…) ;
  • Conseillant sur les éventuelles actions à prévoir (aménagement du poste…) ;
  • Évaluant votre situation professionnelle et médicale afin qu'il construise un projet professionnel adapté, si besoin.

Garder le lien, un enjeu majeur

En plus de vivre une situation difficile, d’un point de vue médical, un arrêt de travail, particulièrement s’il est long, peut créer un décalage avec l’entreprise. Le lien social avec les collègues est moins présent et l’entreprise évolue.

Il est important, pour les deux parties, de maintenir au maximum ce lien. Cela peut passer par des appels des collègues pour prendre des nouvelles, des messages pour les informer avant votre retour, etc.

Lire aussi : Le DUERP, un outil obligatoire pour protéger vos salariés


A l’approche de la reprise, le manager peut prendre contact avec le salarié pour échanger sur les conditions de son retour et l’informer des changements survenus en son absence, faire le point en matière de formation ou de remise à niveau technique, lui demander comment il se sent et comment il envisage la reprise, proposer éventuellement des aménagements.

Si l’entreprise reste à l’écoute des attentes et besoins du salariés pour le réintégrer dans les meilleures conditions, celui-ci pourra gagner en confiance et se sentir soutenu.

Un retour réussi est un enjeu clé pour limiter le risque de nouveaux arrêts.

Malakoff Humanis vous accompagne

Pour tous les arrêts supérieurs à un mois, Malakoff Humanis accompagne les salariés, pour préparer leur retour à l’emploi à leur rythme, en toute sérénité. Découvrez notre service Accompagnement retour à l’emploi.

Sur le même thème

  • Absentéisme en entreprise : faites le bon diagnostic

    Absentéisme en entreprise : faites le bon diagnostic

    44 % des salariés se sont vu prescrire un arrêt maladie au cours des 12 derniers mois.
    L’absentéisme impacte la performance des entreprises car Il engendre des difficultés d’organisation et des coûts financiers supplémentaires.
    Les employeurs veulent agir mais attention, il n’y a pas de solution globale car les caractéristiques de l’absentéisme sont propres à chaque entreprise. Pour être efficace, il est donc nécessaire de poser le bon diagnostic.

  • Tout savoir sur les arrêts de travail et leur mode de fonctionnement

    44 % des salariés interrogés en 2019 se sont vu prescrire un arrêt maladie au cours des 12 derniers mois. Vous êtes dans ce cas et pour vous soigner votre médecin vous a prescrit un arrêt de travail ? Vous avez 48h pour informer votre employeur et votre caisse primaire d’assurance maladie. Comment ? 

  • Arrêt maladie, incapacité de travail, invalidité : comment les salariés sont-ils protégés ?

    L'entreprise est directement concernée par la protection des salariés en cas de maladie ou d’invalidité. En tant qu’employeur, vous intervenez alors en complément de la Sécurité sociale pour garantir un maintien de revenus à vos collaborateurs. Combien et dans quels cas devez-vous payer ? Qu’apporte le contrat de prévoyance ?