L’allongement de la vie professionnelle est-il un facteur de vulnérabilité ?

Droit au répit : la reconnaissance et le soutien aux proches aidants

Le taux d’activité des 50-64 ans progresse régulièrement atteignant, selon l’INSEE, 61,2 % en 2017. Ces salariés expérimentés peuvent présenter des vulnérabilités mais aussi être des atouts pour l’entreprise. Nous vous proposons quelques pistes pour que ces salariés expérimentés deviennent des alliés de votre performance économique et sociale.

Quelle est la réalité de la situation dans l’emploi des plus de 55 ans ?

Cette population salariée représente aujourd'hui 42 % de la population active (chiffres INSEE). Et son taux d’emploi va continuer à progresser. Il devrait s’établir à 77 % à la fin des années 2030 selon les données du Conseil d’orientation des retraites (COR). C’est le résultat de l’augmentation de l’espérance de vie mais aussi des réformes des régimes de retraite et, en particulier, du recul de l’âge du départ.

Cette catégorie d’âge fait face à des problématiques particulières. C’est parmi les plus de 55-60 ans que l’on trouve le plus d’aidants familiaux : 23 % d’entre eux serait dans cette situation. Les salariés expérimentés sont également les plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé et de développer des affections de longue durée : 42,7 % des arrêts de travail longs concernent cette population.

Quels enjeux pour l’entreprise ?

L’allongement de la vie professionnelle permet de générer de la croissance économique et peut être un atout pour le développement de l’entreprise. Les employeurs apprécient généralement chez les salariés de plus de 50 ans l’expérience et la maturité professionnelles :

  • Des expériences et compétences nombreuses et variées,
  • L’autonomie et la capacité à prendre du recul,
  • Leur rôle comme courroie de transmission entre générations.

Et, souvent débarrassés des obligations familiales, ces salariés expérimentés développent un fort engagement dans leur travail.

Tout l’enjeu consiste donc pour l’entreprise à capitaliser sur ces avantages tout en prenant en compte les éventuelles difficultés :

  • Le vieillissement physique et ses conséquences comme la résistance plus réduite à la fatigue et les risques d’arrêt de travail
  • L’usure professionnelle et la démotivation à l’approche de la retraite
  • Une possible résistance au changement

Quelle perception de l’allongement de la vie professionnelle ?

Selon notre étude menée avec Harris Interactive en 2019, 2/3 des salariés portent un regard négatif sur cette longévité au travail.

64 % d’entre eux se sentent mal préparés à travailler plus longtemps. Ils craignent des difficultés à conserver un même rythme de travail, ont peur de problèmes de santé ou d’employabilité.

Côté employeurs, la prise de conscience du phénomène est réelle avec 60 % des dirigeants se déclarant préoccupés par l’avancée en âge des salariés.

Toutefois, ils font part de leur difficulté à appréhender le sujet : comment trouver le bon angle d’attaque pour éviter toute discrimination ?

De quel seuil d’âge parle-t-on ?

Des solutions pour l’entreprise

Plusieurs pistes sont possibles pour que le maintien dans l’emploi des plus de 50 ans soit un atout pour la performance économique.

En premier lieu, l’employeur doit développer l’employabilité de ses salariés. Cela passe par l’accès à des formations, y compris longues. L’apprentissage des outils numériques est un bon exemple de formation qui peut permettre par exemple à un salarié de passer d’un emploi à forte pénibilité physique à une autre activité.

L’employeur peut également utiliser d’autres leviers comme :

  • La prévention santé avec des bilans réguliers et des ateliers de prévention,
  • La reconnaissance et la valorisation des acquis professionnels,
  • La préparation de la fin de carrière et de la retraite.

Un préalable s’impose : effectuer un diagnostic précis de la situation et pourquoi pas en utilisant les services d’accompagnement de Malakoff Humanis ?

Pour aller plus loin

Malakoff Humanis a apporté son expertise sur la prévention des arrêts de travail au rapport de Jean Luc BERARD, du professeur Stéphane OUSTRIC et de Stéphane SEILLER remis au gouvernement.

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