Droit au répit : quelle reconnaissance et quel soutien pour les proches aidants ?

Droit au répit : la reconnaissance et le soutien aux proches aidants

Depuis 2015, la Loi d’adaptation de la société au vieillissement (LASV) reconnaît la place et le rôle des proches aidants des personnes âgées en perte d’autonomie et a mis en place le droit au répit. Il leur permet de se reposer ou de dégager du temps pour eux. 

Aidant, un métier à plein temps

Près de 11 millions de personnes(1) déclarent aider un proche en perte d’autonomie à réaliser des actes de la vie quotidienne.

La Loi d’adaptation de la société au vieillissement (LASV) prend en compte cette situation et reconnaît l’existence des « proches aidants ». Il s’agit :

  • D’un conjoint, d’un partenaire lié par un PACS, ou d’un concubin ;
  • D’un parent ;
  • De toute personne qui entretient des liens étroits et stables avec l’aidé.

L’aidant apporte son aide de manière régulière et non-professionnelle.

La prise en charge d’une personne en perte d’autonomie a de nombreux impacts sur le quotidien des aidants. Ils consacrent leur temps libre à leur rôle de soutien et renoncent souvent à prendre soin d’eux-mêmes, faisant passer la santé de l’aidé avant la leur. Ainsi, 26 %* des aidants ont des symptômes de fatigue morale ou physique affectant leur santé.
Sur le plan professionnel aussi les conséquences peuvent être importante. Nombreux sont ceux à faire état :

  • D’un manque d’efficacité dans leur travail ;
  • D’une crainte de voir leur évolution professionnelle ralentie ;
  • D’un affaiblissement du lien social avec leurs collègues ;
  • D’une forme de stigmatisation liée à leur statut d’aidant.

Face à ce constat, le droit au répit prend tout son sens et s’inscrit dans un véritable enjeu de santé publique. En effet en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions. Le nombre d’aidants devrait donc croître.

Souffler pour mieux aider

Reconnaître l’action positive des aidants sur la société et l’économie, c’est aussi reconnaître l’impact de cette responsabilité sur leur vie.

Les proches aidants ont besoin de souffler, de se ressourcer. Le droit au répit leur permet de pouvoir s’octroyer du temps libre, de profiter d’une parenthèse dans leur quotidien tout en s’assurant de la bonne prise en charge de l’aidé. Ainsi, la LASV (Loi d’adaptation de la société au vieillissement) a mis en place des aides financières permettant :

  • L’accueil de l’aidé dans un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial ;
  • La prise en charge de l’aidé dans un accueil de jour ou de nuit ;
  • Le financement d’heures d’aide à domicile supplémentaires.

Ces aides sont intimement liées à l’APA (Allocation personnalisée d'autonomie) mise en place en faveur des personnes âgées dépendantes pour permettre leur maintien à domicile. 

Lire aussi : APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) : à quoi sert-elle, et qui y a droit ?

Ces dispositifs permettent de dégager, pour les proches aidants, des temps de répit pour retarder, voire éviter une entrée en institution de l’aidé.

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(1)Source : Fondation APRIL – Baromètre des aidants 2018

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